La seconde édition de la journée de la femme organisée par l'association PAC (Perspectives, actions et citoyenneté pour Cernay et environs) s'est déroulée avec succès au complexe sportif dimanche. Elle réunissait des femmes de tous horizons autour de la culture des unes et des autres, autour de l'écriture avec Messa Saltzmann, de l'art culinaire, du Portugal, du Maroc et de l'Algérie, de la Pologne, la Bielorussie et l'Alsace. « Nous avons eu cette idée un peu tard, je suis sûre qu'il y a encore de nombreuses autres communautés sur Cernay. L'année prochaine, nous reprendrons la même formule qui a été appréciée et nous l'élargirons » promet la présidente Myriam Grosz.
La médiathèque avait prêté des livres sur la condition féminine, et leurs luttes dans différents pays. Une belle exposition picturale animait la salle ainsi que Sébastien, dit le Chinois qui assurait les intermèdes musicaux à la guitare.
Mais la journée de la femme ce n'est pas seulement se retrouver et partager un bon moment ensemble, c'est aussi se rappeler que tout n'est pas acquis pour les femmes. Si l'égalité existe en droit, elle n'existe pas encore dans les faits et les périodes de crise économique présentent souvent un risque de régression. « La glorification de la femme au foyer derrière les fourneaux, des enfants dans les jupons, en fait une travailleuse de second rang, réduite au rôle de mère et de grand mère. » dit la présidente dans son discours de fin. Messa Saltzmann rappelle sous forme de conte qu'il n'y a pas si longtemps, en France, les femmes allaient à la messe le dimanche la tête couverte d'un foulard ou d'un chapeau. Qu'il n'y a pas si longtemps elles avaient besoin de l'autorisation de leur mari pour travailler ou pour ouvrir un compte en banque, qu'il n'y a pas si longtemps qu'elles ont le droit de voter, qu'il n y a pas si longtemps les filles et les garçons allaient séparément à l'école...
Ces simples faits suscitent un echo approbateur dans la salle. De même, madame Zimmermann d'origine allemande aimerait que le terme de mademoiselle, qui n'a pas d'équivalent masculin disparaisse des documents administratifs.
La présidente conclut la journée en appelant toutes les femmes et tous les hommes à rester vigilants et à réagir à toutes les discriminations.