Noël aux restos du cœur

Samedi, au foyer de Steinbach, les restos du cœur du secteur Cernay Wittelsheim ont fêté Noël pour la 5^ème fois. Près de 80 personnes ont répondu à l’invitation des bénévoles des restos qui leur ont préparé une belle fête dans la vraie tradition de Noël.

La fête a débuté par un spectacle de danse offert par les jeunes de l’AJC de Wattwiller relayés par les danseurs de l’Atelier de Léa de Wittelsheim puis par un groupe de hip hop, les Denya Henya (qui signifie vie tranquille en arabe) eux aussi originaire de Wittelsheim.

Pendant le spectacle, les bénévoles ont distribué un goûter préparer par eux-mêmes, gâteaux, salade de fruits, café etc... puis vers 17 heures, le Père Noël est arrivée, les bras chargé de cadeaux, surtout pour lesplus jeunes qui cette année ont été particulièrement gâtés. Les aînés ont reçus des places de cinéma offert par le l’Espace Gr !un et toutes les familles sont repartie avec un colis de friandises et de pâtisseries.

« Cette année, la fête est une réussite » dit Martine Pierre responsable des restos, «  nous l’avons élargie aux personnes seules pour qui c’est l’occasion d’une sortie et de rencontres. Nous avons 102 familles inscrites soit 234 personnes et malheureusement, les demandeurs sont de plus en plus nombreux. Quoique en disent les chiffres officiels, pour nous, il ne fait aucun doute que la précarité est en nette augmentation. »

Une montée de saint Antoine sous les étoiles

Samedi soir, les pèlerins ont emprunté un chemin de lumière à travers champs, vignes et forêt vers la chapelle saint Antoine. « Nous avons été privilégiés de marcher sous un ciel étoilé, de marcher dans la boue (qui n’a jamais été aussi bonne), nous avons été privilégiés de suivre le Cardinal Philippe Barbarin, qui a fait tous les grands pèlerinages mais à qui il manquait encore la montée de saint Antoine. » A dit Tharcise Meyer aux pèlerins rassemblés autour de la chapelle après la dernière bénédiction du cardinal.

En effet, cette marche avait quelque chose de magique. La colonne de pèlerins serpentait sur le plateau de la Loh, en un long ruban de lumière, avec en toile de fond, les lumières de la plaine et au dessus la voûte étoilée.

Arrivée à la chapelle, les croyants ont inscrit leurs vœux, leurs intentions, ou leurs espoirs dans le registre du sanctuaire. Puis tous les fidèles rassemblés autour du cardinal et des prêtres des paroisses voisines, ont participé à une courte veillée de prières et chanté avec la chorale Sainte Cécile, au milieu de la forêt. L’association du Foyer saint Erasme, organisatrice de la fête de saint Antoine distribuait du vin chaud aux marcheurs.

La distribution des pains

Avant la montée, il y a eu la messe à l’église saint Erasme, présidée par le cardinal, entouré du curé Richard Pszczolkowski et des curés des paroisses voisines ainsi que du diacre Francis Bollinger. La messe a été rythmée par la chorale sainte Cécile, la musique municipale de Pfetterhouse et par un sketch des « Autres ». Comme chaque année, l’arrivée des pains portés par les enfants, puis bénis par le cardinal a été le moment fort de la messe. Les pains ont été distribués à la fin de l’office.

Plus d’un millier de personnes sont venues à la fête de saint Antoine, protecteur des ermites, des pères de famille, des charcutiers, des vanniers, des grainetiers et des porcelainiers. Toutes n’ont pas pu entrer dans l’église. Toutes ne sont pas montées à la chapelle et elles n’étaient pas toutes non plus au repas de Fleischschnackas accompagné de bière de Saint Antoine spécialement brassée par la confrérie de l’ordre de saint Antoine à Blehen en Belgique. Mais chacune y a trouvé un certain bonheur.

La tradition du partage des pains de saint Antoine

Le partage des pains évoque la rencontre de saint Antoine le Grand et de saint Paul de Thèbes dans le désert d’Egypte. Saint Paul vivait retiré dans le désert vêtu d’une tunique en feuilles de palmiers tressées. Chaque jour un corbeau lui apporte un demi pain pour sa subsistance. Le jour de la visite de d’Antoine, Paul l’ermite se proposait de donner son pain à son hôte, mais le corbeau lui apporta un pain entier qu’ils partagèrent. La bénédiction des pains de saint Antoine est une ancienne tradition. Elle est encore en usage  retzwiller, à Issenheim, à Pairis et d’autres villages.